Une douche et des hippies

Salut, mes p’tits Chatmallows,

je sais, je sais : je suis encore restée des plombes dans passer. Mais tu n’imagines pas à quel point ma vie est compliquée. Je ne sais même pas par où commencer : c’est dire si j’en ai, des choses à gérer (et à te raconter !). Tiens, en fait : si ! Je sais par où on va commencer…

Point Info Salle de Bain

Bref résumé des épisodes précédents : incapable de se toiletter tout seul, l’Humain a décidé d’aménager une nouvelle salle de bain, plus grande que la précédente. Il faut dire que la précédente était plus ou moins un placard équipé d’une douche et d’un lavabo. Moi, j’adorais y jouer. Mais apparemment, l’Humain avait besoin de plus d’espace. J’ai bien entendu protesté contre ce projet qui empiétais sur mon espace vital, puisque je perdais ma salle de jeu (que l’Humain s’est obstiné à considérer jusqu’à la fin comme sa chambre d’amis… bref !). Las ! L’Humain est allé au bout de son funeste projet. Avec sadisme, en plus : les robinets de cette nouvelle salle de bain sont sécurisés et je ne peux donc pas les ouvrir ! Et comme la cruauté humaine ne connaît pas de limites, plus moyen d’entrer dans la nouvelle douche : il y a des parois de verre !!! La patience de Ma Mignoncitude ayant ses limites, j’ai lancé une véritable opération de reconquête en hurlant à la mort derrière la porte de la cabine tous les soirs, lorsque l’Humain se douchait. Et en grattant frénétiquement les parois de la dite cabine.

Comme on pouvait s’y attendre, l’Humain n’a pas tenu la distance. Nous avons donc trouvé un accord. Elle peut avoir l’usage exclusif de la douche pendant 10 minutes. Je sais. Je suis trop généreuse, sur ce coup-là. D’ailleurs, il est fréquent que l’Humain prenne la confiance et que je sois obligée de lancer une opération « Callas » pour lui rappeler qu’il est temps de sortir. Bref. Le reste du temps, l’Humain est tenue de veiller à ce que la porte de la cabine reste ouverte afin que je puisse aller et venir selon mon bon plaisir. Et de ramener ses miches pour ouvrir les robinets lorsque je souhaite profiter des bienfaits de l’hydrothérapie. Pour le coup, la situation est régulièrement tendue. Il y a quelques semaines à peine, elle a refusé sous prétexte qu’il était plus de minuit. Je n’ai rien lâché (sauf des hurlements).

Crois-moi, crois-moi pas, elle a fini par me l’ouvrir, ce putain miaou de robinet !

L’affaire a beaucoup fasciné les Humains de nos nouveaux voisins, qui ont jugé que j’avais des capacités vocales impressionnantes pour un si petit gabarit.

Ah ! D’ailleurs, ça aussi, il faut qu’on en parle… la situation s’est totalement dégradée, dans le quartier ! Je suis cernée par les chiens. Autrement dit : par des marginaux et des délinquants. D’abord, de l’autre côté de la rue, il y a un Moïse qui s’est installé. Il se croit autorisé à faire des fêtes à mon Humain.

Mon Humain. Le mien. Qui est à moi. Qui m’appartient. A moi.

Alors, je vais être très claire :

JE NE SUIS PAS POUR LA COMMUNAUTE DES BIENS !!!

Je n’aime pas être méchante, mais je soupçonne ce criminel en puissance d’être un peu limité intellectuellement. Il a tout de même tenté de me courser. MOI. Dans ma grande bonté, je ne lui ai pas arraché les yeux. Mais va falloir qu’il se calme, le gamin.

Et comme si ce n’était pas suffisant, une communauté hippie s’est installée dans la maison adjacente de la mienne. Quatre chiens. QUATRE. Avec leurs deux Humains qui sont tout à fait fréquentables, eux. Surtout l’Humain femelle. Elle me salue avec beaucoup de respect. Il faut dire que je ne suis pas disposée à voir mon territoire se transformer en repère de racailles. Dès leur arrivée, j’ai lancé une attaque fulgurante en « crabant » les 4 chiens à la fois sous les yeux médusés de leur Humaine.

Mon Humaine à moi prétend que j’ai de la chance d’avoir eu affaire à 4 gentils chiens de bergers bien dressés. Face à une telle mauvaise foi, les mots me manquent. Je suis tout de même un fauve, à la base.

Entraînement au Close Combat – à noter que l’Humain conserve une collection de tissus très agréables qu’elle appelle « serviettes » ou « draps de bain ». J’aime beaucoup les détourner en tapis de jeu.

4 kilos 9 d’instinct du tueur.  4 kilos 9 précisément. Et momentanément. L’Humain me séquestre et m’engraisse pendant 15 jours tous les ans. Soit disant que je n’aurais que la peau et les os. J’y peux rien : on est menue de mère en fille, dans la famille. C’est stressant pour l’Humain, surtout une fois par an quand je dois aller chez mon vétérinaire pour être vaccinée. J’y ai eu droit hier et ne comprends toujours pas le concept. Mais l’Humain a l’air d’y tenir. D’autant que d’après elle, j’aurais tendance à facilement me bagarrer et à ne jamais rien lâcher. Alors avant de se quitter, on va faire une petite mise au point…

JE SUIS GENTILLE, BORDEL DE MIAOU !!!

(mais tu touches pas à mes affaires, OK ?)

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